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Forez et Loire découverte
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22 février 2013

CHATEAU D'ESSALOIS

 


Situé à 5 min du village de Chambles, le château d’Essalois n’est pas seulement un site historique. Cette place forte stratégique offre un point de vue imprenable sur les gorges de la Loire. Perché sur les murs en pierre, vous pourrez promener votre regard sur les villages pittoresques qui bordent le fleuve et observer le barrage deGrangent qui se trouve en à-pic


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En pénétrant dans l’enceinte du château, vous apprendrez que les documents les plus anciens qui mentionnent son existence remontent au XIVe siècle, mais que l’édifice, tel qu’il apparaît sous sa forme actuelle, aurait été construit en 1590 par Léonard de Bertrand, seigneur d’Essalois, également maître des eaux et forêts à Montbrison. Pillé en 1590, il fut restauré au XIXe siècle par un marchand stéphanois. Si vous prêtez attention, vous pourrez constater des signes apparents de cette restauration. Les façades est et ouest laissent, par exemple, apparaître les joints verticaux de reprise de maçonnerie qui permettent de délimiter les deux campagnes de construction. Aujourd’hui, le château d’Essalois appartient au Syndicat mixte d’aménagement des gorges de la Loire, qui veille à son entretien et à sa promotion touristique.
 
 

 


Vue sur les villes et villages environnant. En contre bas le barrage de Grangent qui alimente en eau la ville de Saint Etienne.

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Le château a été construit un peu en contrebas d’un petit mamelon où les Gaulois Ségusiaves avaient construit un oppidum et sur le site duquel des fouilles ont révélé, notamment, de nombreuses pièces de monnaies d’origines diverses, indiquant qu’Essalois mériterait bien son étymologie, soit «Uxellodunum », c'est à dire « passage ».

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Vue sur le château depuis Notre-Dame de Grâces
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On sait peu de choses sur l’ancien château, la bâtisse actuelle, fantaisiste, ayant été élevée par Hippolyte Sauzéa au XIXe siècle. A ce riche Stéphanois, Marcilly-le-Châtel, dans la plaine, doit aussi une bonne partie de son château, toute aussi fantaisiste. Il existait ici au XVe siècle une tour fortifiée qui aurait appartenue à un certain Béraud de la Bâtie. Vers 1580, un château fut construit par Léonard de Bertrand, maître des Eaux et Forêts à Montbrison. Dix ans plus tard, il fut assiégé par Honoré d’Urfé à la tête des Ligueurs. Il devint ensuite la propriété d’une famille de Sury, les Sourdis, qui le léguèrent en 1671 aux ermites du Val-Jésus que nous évoquerons plus loin.

 

 

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Les salles rénovées servent de lieu d'exposition.

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Le château est cité pour la première fois en 1173, l’année où le comte de Forez et l’archevêque de Lyon conclurent enfin un traité qui définissait les limites de leurs territoires respectifs. Mais il est certainement bien plus ancien. Construit sans doute au IXe siècle, il a appartenu à la puissante famille de Jarez, puis passa aux Lavieu (qui possédait déjà Cornillon, Feugerolles, Oriol, Roche-la-Molière…), puis aux Chauderon d’Ecotay (d’origine écossaise ?) et enfin aux Caponi de Feugerolles, originaires d’Italie. La tour s’éleve à dix-huit mètres de haut pour dix-huit mètres de circonférence. Elle comporte trois étages.

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De nombreuses légendes entourent ce lieu. D’abord celle de la dispute effroyable que se livraient les paroisses de Saint-Just et de Saint-Victor pour sa possession. Jusqu’au jour où un cataclysme ouvrit dans le sol un ravin gigantesque séparant les deux paroisses. Jugement de Dieu était rendu : Grangent appartiendrait à Saint-Just. L’autre légende (encore une histoire de propriété) concerne Pâquerette. Cette ravissante jeune femme fut enlevée par un seigneur de Grangent et enfermée pour son bon plaisir dans le manoir. Mais le diable, jaloux, la disputa au brigand. Les deux coquins se querellèrent tant et tant qu’ils en oublièrent la pauvrette qui agonisa dans son coin ! Jusqu’au jour où minuit sonnant, on vit un dragon enlever l’âme du seigneur cruel et l’emmener vers les Enfers. Et Pâquerette revint, nimbée de lumière. Elle eut juste le temps d’embrasser son vieux père avant d’être enlevée à nouveau, par deux anges.

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On sait peu de choses sur l’ancien château, la bâtisse actuelle, fantaisiste, ayant été élevée par Hippolyte Sauzéa au XIXe siècle. A ce riche Stéphanois, Marcilly-le-Châtel, dans la plaine, doit aussi une bonne partie de son château, toute aussi fantaisiste. Il existait ici au XVe siècle une tour fortifiée qui aurait appartenue à un certain Béraud de la Bâtie. Vers 1580, un château fut construit par Léonard de Bertrand, maître des Eaux et Forêts à Montbrison. Dix ans plus tard, il fut assiégé par Honoré d’Urfé à la tête des Ligueurs. Il devint ensuite la propriété d’une famille de Sury, les Sourdis, qui le léguèrent en 1671 aux ermites du Val-Jésus que nous évoquerons plus loin.

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Pour vous donner une idée de la hauteur de la cheminée...!

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Construit entre 1955 et 1957 par EDF, le barrage-pont de Grangent s’élève à 70 mètres de hauteur pour une longueur de 206 mètres. Le complexe assure une production électrique de 100 millions de kwh/an. Sa retenue d’eau permet d’alimenter le canal du Forez (canal d’irrigation). Sa construction, qui n’a pas été sans effet sur l’écosystème et qui produit encore des boues toxiques, a donné naissance à un plan d’eau de 23 kilomètres, large de 400 mètres et d’une profondeur de 50 mètres.

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Dans l’axe du château d’Essalois, au sein même du fleuve, Grangent est une île coiffée d’un château et d’une chapelle. Quand les nuages effacent Bélénos et que les eaux et les rochers de Grangent se teintent d’une égale noirceur, il ne manque plus au tableau que Nessie pointant le bout de son nez. Mais cette touche exotique est due à l’intervention des hommes. C’est la construction du barrage qui fit le lac et l’île de Grangent. Autrefois, c’était un éperon de rochers d’une trentaine de mètres de hauteur s’avançant dans le lit du fleuve. Les Ségusiaves utilisaient probablement l’endroit comme port d’attache pour les marchands étrangers, grecs notamment.

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La chapelle fait partie d’un ancien ermitage qui comprenait aussi deux étroites cellules, une pièce plus large et un vestibule. D’après l’abbé Signerin, c’est là le premier ermitage fondé en France, vers 1600, par les Camaldules, disciples de Saint Romuald. A la même époque, ils s’établirent aussi à la Sauvanière (lire notre article «Cotatay, vallée industrielle et bénie») et à Bouthéon (Notre-Dame-de-Consolation). L’ordre, qui devait presque entièrement s’éteindre au XVIIIe siècle, porte le nom de la cité italienne où fut fondé le premier ermitage en 1012 : Camaldoli, en Toscane. Quelques années plus tard, de nombreux autres ermitages camaldules devaient naître dans la région de Chambles : en 1610 à Notre-Dame-de-Grâces, l’ermitage de Saint-Joseph, près de Vassalieu en 1615, de Val-Jésus en 1628… tous fondés par Vital de Saint-Pol dont nous reparlerons plus loin à propos de Vassalieu et de Notre-Dame-de-Grâces.

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Le château a été construit un peu en contrebas d’un petit mamelon où les Gaulois Ségusiaves avaient construit un oppidum et sur le site duquel des fouilles ont révélé, notamment, de nombreuses pièces de monnaies d’origines diverses, indiquant qu’Essalois mériterait bien son étymologie, soit « Uxellodunum », c'est à dire « passage ».

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La chapelle Saint-Roch

 


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A quelques centaines de mètres des Camaldules, en montant à travers bois où résonne le cri de la chouette, vers les rochers où se fait entendre parfois (si c’est vrai !) le son aigre d’une cornemuse, il y a les ruines de la chapelle Saint-Roch. Elle fut fondée par Vital de Saint-Pol « à cause de la peste dont Dieu affligeait alors la province ». A son origine, elle était également desservie par les Camaldules et fut au XVIIe siècle un important lieu de pèlerinage.

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Voilà ! Fin de la ballade, Dominique et moi vous embrassons bien fort et vous disons "A la prochaine visite !"

 

 

 

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